Le 9 juin 2024 ne laissons pas les autres décider pour nous .Votons

Et si nous étions souverainistes !

Votons le 9 juin pour une Union européenne forte.

Une déception.

L’Union européenne est devenue un « machin », ce n’est pas celle qui m’avait enthousiasmé. Elle est devenue incompréhensible, lourde administrativement, dispersée dans ses objectifs, sans rêve. Elle est tellement loin des attentes des sans voix.

Ne s’occupe-t-elle pas de tout et n’importe quoi, hormis de l’essentiel, ceci en contradiction au principe de la subsidiarité repris dans les traités mais complètement dévoyé. Ce principe qui devait permettre à chacun des 27 Etats de garder leur originalité, de se distinguer dans les domaines sociétaux, culturels et dans tout ce qui concerne la vie familiale au quotidien. C’est à cela qu’est attaché la population d’une nation. Les grands sujets régaliens, géopolitiques, dépassent le plus grand nombre des citoyens, ils savent très bien que ces sujets devraient passer à un niveau supérieur pour conjuguer puissance et efficacité.

C’était l’esprit de la construction de l’Union européenne de pouvoir donner à une instance supranationale la maîtrise des sujets vitaux à l’échelle du monde, ceux que nos pays ne pouvaient plus conduire individuellement face aux super-puissances : les Etats-Unis, les BRICS. Aujourd’hui bloqué par le vote à l’unanimité l’Union européenne ne peut pas s’imposer sur les domaines politiques sensibles : la défense, la diplomatie étrangère, la fiscalité, la justice, la sécurité commune …

Pour fonder ma déconvenue voici quelques positionnements qui auraient dû rester des prérogatives nationales, me semble-t-il :

  • L’intervention fin 2021 d’Héléna Dalli commissaire européen à l’égalité avait pour objet de bannir l’emploi de quelques mots qu’elle considérait évocateur : « Mesdames, Messieurs », « Marie », « Noël », « citoyen » (ce mot serait coupable de ne pas inclure les immigrés).
  • La commission se mêle de promouvoir la culture « Woke ».
  • La commission a donné dans son règlement n°97/2010 du 04/02/2010 la définition d’une pizza Napolitaine. Dans son règlement n°1379/2013 du 11/12/2013 elle nomme la sole tropicale « Achirus achirus » (essayez donc de demander au poissonnier de votre grande surface une Achirus !).
  • Les fonctionnaires de la commission environnement proposaient le 19/01/2023 de classer comme dangereux des dizaines de molécules naturellement présentes dans les huiles essentielles et parfums extraits des plantes. En ligne de mire nos parfums de Grasse, notre lavande du Vaucluse !!!
  • Depuis juillet 2021 une directive interdit l’usage de la paille en plastique avec laquelle nous sirotions nos boissons.
  • Une réglementation de 1988 revue en 2009 se mêle du calibre de certaines tomates.
  • lLe conseil de l’Europe s’est fourvoyé en novembre 2021 dans une campagne en faveur du port de hijab.
  • l…                                                                                                                                       

Sur la nécessité pour l’Union européenne de conjuguer puissance et efficacité :

Il est lointain le temps où la France était la 1ère puissance économique mondiale. Il faut remonter à Louis XIV. Nous étions alors en compétition avec la Grande Bretagne. Au XX siècle les Etats-Unis ont pris la place de nos deux nations, puis d’autres nous ont devancé dont la Chine en 2005. Nous voilà aujourd’hui à la 7ème place. Pour ce qui concerne la démographie nous sommes passés à la 22ème place avec 64 millions d’habitants contre 1400 millions pour les deux premiers.

Si sur le plan militaire conventionnel nous avons un réel savoir-faire. On a le meilleur mais avec trop peu de tout (homme, avion, blindé, drone, obus). Aussi en dehors de notre capacité nucléaire nous ne représentons pas grand-chose.

Ce constat posé, est-il raisonnable d’être souverainiste ? Avec quel moyen ? D’autant que l’énormité de notre dette ne nous permet même plus d’en avoir la maîtrise sachant que 75% de celle-ci est dans la main d’investisseurs étrangers.

La France seule n’a plus ni la puissance financière, ni militaire, ni démographique pour peser sur la scène internationale. Il en va de même pour les autres Etats membre de l’U.E. Tout s’éclaire si les 27 Etats membres se fédèrent. Dans ce cas, ensemble, nous redevenons :

  • La première économie du monde (22,6 % du PIB mondial devant les Etats-Unis 21,4 %, la Chine 11,8 %, le Japon 6,6 %, l’Inde 4,6 %, la Russie 3,2 %, le Brésil 2,8 %),
  • La 2ème puissance militaire sous réserve de mutualiser nos moyens,
  • La 3ème démographiquement derrière la Chine et l’Inde.

Pour l’instant nous ne pouvons que constater notre vassalité vis à vis des Etats-Unis et de la Chine, voici quelques exemples :

Par rapport aux Etats-Unis.

  • Ce n’est plus à démontrer « in fine » les Etats-Unis préservent toujours leurs intérêts même au détriment de leurs alliés. Ce fut vrai en Afghanistan, ça se répète en Ukraine. Toute leur politique étrangère consiste à contrecarrer l’émergence de puissances qui pourraient menacer leur hégémonie. C’est pourquoi ils cherchent à retarder la construction d’une Union européenne fédérale.
  • L’extraterritorialité du dollar, leur arme la plus redoutable. Elle consiste pour les autres pays à devoir respecter la loi Américaine dès lors qu’une transaction commerciale s’effectue en dollars ou utilise une technologie américaine. Des victimes récentes ont été condamnées à payer de lourdes amendes : en 2000 Technip 338 millions, Alcatel 137 millions, en 2014 la BNP 9 milliards, Alstom 772 millions, en 2018 la société générale 1,3 milliards. Les Etats-Unis vantent les mérites de la concurrence mais détestent avoir des concurrents.
  • Ils s’octroient des droits régaliens quand ils décident de ce qu’on peut écrire ou pas dans : Google, Facebook, X.
  • Ils parviennent en 2021 à fixer à l’échelle mondiale un taux minimum d’imposition de 15% sur les bénéfices des entreprises.                                                                                       
  • En août 2022 pour lutter contre l’inflation ils revendiquent sans vergogne la préférence nationale, dressent des obstacles aux entreprises étrangères, versent des subventions à leurs entreprises (369 milliards de dollars).

Bien sûr l’Amérique doit rester notre allié mais sous contrôle de l’Union européenne et non l’inverse.

Par rapport à la Chine.

  • Ses ambitions sont sans limite. Pékin vise la suprématie technologique, spatiale, environnementale. Assez discrètement en 2001, elle a créé l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) avec la Russie et 4 autres anciennes républiques soviétiques. En 2016 l’OCS s’est élargie à l’Inde et le Pakistan puis en 2016 à L’Iran. Ensemble il regroupe 31 % de la production mondiale de gaz, 23 % de la production pétrolière, 67 % des réserves charbonnières, 50 % de la production d’uranium, 64 % des réserves de métaux. De quoi à inquiéter les européens qui n’ont plus d’exploitation minière et sont bloqués par les écologistes radicaux pour en ouvrir de nouvelles.
  • Pour rappel au G20 – 2021 la Chine a refusé toute contrainte climatique et écologique. Inquiétant quand il s’agit de « la plus grande usine du monde ». On ne peut pas être les seuls à respecter des normes écologiques et sécuritaires contraignantes sans casser notre économie industrielle.
  • Elle a pris une place de leader dans l’organisation des BRICS qui regroupe : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud avec l’objectif de réformer les institutions financières internationales. Nous avec l’Euro nous regardons le train passer !

Le temps est passé où nous pouvions considérer la Chine comme un partenaire. Aujourd’hui la Chine est impérialiste, elle cherche à dominer le monde. Elle étend partout son influence : en Afrique, sur notre territoire, à Djibouti. Seule la France n’a pas la capacité de réagir.

Conclusion.

Ce développé loin d’être exhaustif nous permet de dire, nous semble-t-il, qu’il n’y a plus que les souverainistes pour penser que la France seule peut encore peser à l’échelle du monde. Le Royaume-Uni en votant le BREXIT donc en s’isolant en fait la dure expérience. Elle a connu en 2023 une crise économique sans précédent avec une inflation à 11 %, la croissance a chuté de 5,5%, les investissements de 11 %, les exportations vers U.E. de 40 %, la livre sterling de 17 % en dessous de sa moyenne depuis le choc du BREXIT. Aujourd’hui, 56 % des britanniques jugent que le BREXIT était une mauvaise idée. On constate d’ailleurs à nouveau une attitude plus constructive à l’égard de l’U.E.

L’Avenir.

  • Ne pas rester seul dans son coin en criant : cocorico,
  • Arrêter de se livrer entre nous, les 27, des guerres commerciales, les mener plutôt ensemble au-delà de nos frontières,
  • Organiser des productions compétitives pour 500 millions de personnes et non plus pour quelques millions,
  • Fédérer politiquement nos 27 pays.

Mes propres attentes, celles qui dirigerons mon vote du 9 juin 2024. J’aspire :

  • au retour de la pleine application du principe de subsidiarité (chaque Nation garde la maîtrise des sujets du quotidien, de la culture, de la famille …).
  • pour les sujets régaliens : défense, justice, sécurité, diplomatie, fiscal, étendus au droit commercial et environnemental, à une instance supranationale qui décidera à la majorité qualifiée (adoption des textes par au moins 15 Etats représentant 65 % de la population de l’U.E.).
  • la reconnaissance de notre identité commune qui découle du patrimoine et des valeurs juives et chrétiennes, considérées dans leur ensemble.
  • la proposition d’une nouvelle constitution limitée à l’essentiel, compréhensible par Tous.
  • la mise en place de frontière au périmètre des 27 pays pour garantir la souveraineté européenne et non plus nationale.
  • une immigration contrôlée simple qui nous permettrait d’accueillir dans la dignité. Ceci implique : que la demande des visas, restreinte à la nation choisie, soit faite dans nos ambassades suivant une procédure claire : connaissance de la langue, capacité au travail, reconnaissance de nos règles de vie. Une fois le visa accordé l’immigré et sa famille profite des mêmes droits que les nationaux avec l’autorisation immédiate de travailler. Par contre, l’immigré clandestin ne profite d’aucun droit il est dès que possible appréhendé par les forces de l’ordre, conduit dans un centre de rétention et il y restera jusqu’à l’organisation de son retour au pays.

Vous l’avez compris parmi les listes qui sont susceptibles d’avoir des élus il m’est bien difficile de trouver le graal. Je m’attacherai donc plutôt à la personnalité de la tête de liste. Il devra être travailleur, le contraire de la girouette, honnête et bien sûr cocher le plus possible ce à quoi j’aspire.

J’espère vous avoir donné l’envie de voter et comme même ses adversaires d’antan se réfèrent régulièrement à lui, je vous rappelle ce que le général de Gaulle a dit lors d’un conseil des ministres en 1961 : « Cette Europe, il faudra bien qu’elle se bâtisse un jour ; on en parle depuis Jules César, Charlemagne, Otton, Charles Quint, Louis XIV et Napoléon. ». C’est le moment d’y participer.

Bien cordialement,

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